Les morts du virus Ebola facilités par l’impérialisme

dimanche 19 octobre 2014

Seuls les systèmes de soins de santé gratuits et publics avec un accent sur la prévention peuvent apporter une réponse adéquate.

Ebola - Seuls les systèmes de soins de santé gratuits et publics avec un accent sur la prévention peuvent apporter une réponse adéquate. - - <span class="caps">DR</span>

L’épidémie d’Ebola qui a frappé principalement au Libéria, en Sierra Leone et en Guinée de l’Afrique de l’Ouest et qui menace le monde entier, a tué des milliers de personnes et causé la panique à des millions d’autres.

Comme l’avoue les représentants de haut niveau de l’Organisation Mondiale de la Santé, l’épidémie a fortement augmenté au cours des dernières semaines et 70% des personnes touchées meurent à cause de l’absence d’installations de soins de santé appropriés.

Cette épidémie démontre de la manière la plus tragique les plaies chroniques et profondes dans le continent africain causé par le colonialisme, par le pillage continu des ressources productrices de richesses et par les dettes publiques élevées qui font que les pays africains et leurs économies sont réduits en esclavage pour le FMI, la Banque Mondiale et les cartels monopoles.

Les problèmes cruciaux dans des situations extraordinaires telles que celle d’aujourd’hui que peuvent créer une atmosphère explosive sont : La pauvreté, la malnutrition, le manque d’infrastructures de soins de santé de base et la protection sociale, l’accès limité à un système de la fonction publique et de l’éducation gratuite capable d’éradiquer l’analphabétisme et l’effet des préjugés et des superstitions, les bidonvilles qui continuent d’exister étant une honte pour l’humanité et un danger pour la santé publique, la militarisation et la violence de l’État que sont la réponse du mécanisme de panique de l’État.

La Fédération Syndicale Mondiale exprime son indignation face à la situation actuelle dans les établissements de santé existants dans les pays mentionnés ci-dessus qui se traduisent par le personnel médical qui offrent leurs services tout en risquant leur propre vie sans aucune mesure de sécurité (gants, masques). En conséquence, les décès parmi le personnel médical ont atteint des niveaux extrêmes.

La Fédération Syndicale Mondiale et ses membres dans le monde ont, dans le passé, avec deux journées d’action internationales, dénoncé le rôle des entreprises multinationales pharmaceutiques qui tirent profit de la souffrance des gens.

Les coupes budgétaires de l’État dans le financement des institutions publiques dans le domaine de la recherche, la production pharmaceutique et des soins de santé aux États-Unis et dans l’Union européenne aggravent les problèmes tout en travaillant en faveur de la privatisation de ces domaines, l’expansion du contrôle des monopoles sur l’industrie et contre la satisfaction des besoins de la population.

Il est très clair dans le cas du virus Ebola aussi bien que dans la recherche, la production et la santé sont régies par les lois de la concurrence monopolistique et le bénéfice, les gens vont souffrir de maladies qui auraient depuis longtemps disparu ou suffisamment contrôlées.

En outre, en contraste complet avec la politique impérialiste des États-Unis et de la Grande-Bretagne qui, au milieu de la crise ont arrêté la possibilité d’envoyer de nouvelles troupes en Afrique, la Fédération Syndicale Mondiale ressent le besoin de féliciter la décision héroïque du gouvernement cubain et du peuple cubain pour avoir montré de la façon la plus humanitaire leur solidarité avec les peuples d’Afrique par l’envoi au Liberia et en Guinée d’un grand groupe de médecins et de personnel médical afin d’aider dans les efforts pour le soulagement des patients d’Ebola. Comme plus de 50 000 médecins cubains et le personnel médical travaillant dans 66 pays à travers le monde et en particulier de 4000 dans 32 pays africains, offrent des services de santé de haut niveau comme une forme de solidarité concrète.

Nous félicitons notre affilié, le CTC Cuba et ses membres dans le secteur de la santé qui ont héroïquement prouvé leur solidarité internationale.

La Fédération syndicale mondiale représentant 90 millions de travailleurs dans 126 pays réaffirme sa position constante que les soins de santé préventifs sur un cadre d’un système de santé public, gratuit et adéquat est la meilleure solution à tous les problèmes de santé.

La FSM se bat pour :

- La création d’institutions contemporaines, adéquates et entièrement équipées des soins de santé dans tous les pays qui feront partie d’un large public, gratuit et conçu au niveau central du système de santé pour offrir à tous les services de soins de santé appropriés de la population à toutes les étapes de leur vie. Le nombre suffisant de personnel médical, la satisfaction des droits du travail et les conditions adéquates d’hygiène et de sécurité sont des facteurs importants.

- La formation des institutions publiques de recherche, la production et la distribution de fournitures pharmaceutiques gratuit ou pas cher, de la médecine et de la vaccination à toutes les personnes.

- L’éradication de l’analphabétisme en sécurisant l’accès pour tous à une éducation publique et gratuite.

- Pour la politique de l’État qui permettra de résoudre les problèmes de logement dans de nombreux pays.

- L’élimination de la pauvreté et de la faim. Le continent africain est riche en ressources naturelles et des capacités agricoles. Si ceux-ci sont soumis au contrôle et au service du peuple cela contribuerait grandement à l’amélioration rapide des conditions de vie des gens ordinaires et à l’élimination drastique des maladies et de la pauvreté.

FSM Fédération syndicale mondiale

17 oct 2014