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Agression israélienne contre la Syrie : condamner et mettre en échec ses plans et ses objectifs
jeudi 9 mai 2013, par
Le Moyen Orient est le théâtre de dangereuses évolutions, en particulier en ce moment.
Cette évolution appelle à l’unification des rangs de toutes les forces populaires patriotiques, progressistes et anti-impérialistes pour faire face à la nouvelle agression impérialo-sioniste contre les peuples de la région de façon générale et contre la Syrie de façon particulière.
L’agression israélienne contre la Syrie n’aurait jamais été possible sans l’agitation impérialiste et la trahison déclarée des États soumis à l’impérialisme, des organisations arabes réactionnaires, des États moyenâgeux du Golfe, en premier lieu le Qatar, l’Arabie Saoudite, la Turquie. Membre de l’OTAN, ce dernier cherche à étendre son influence dans le cadre d’un nouvel Empire ottoman en tant qu’État régional jouissant de la bénédiction de l’impérialisme et de l’OTAN. D’un côté, ces forces impérialistes mondiales et ces États régionaux ont soutenu et appuyé la politique d’épuration ethnique raciste pratiquée en Palestine occupée par l’ennemi sioniste. De l’autre, les monarques et les chefs des États arabes réactionnaires, poussent la Ligue arabe tombée sous leur influence à reconnaître l’État belliciste israélien comme État juif.
Cette agression a atteint son point culminant avec l’attaque criminelle perpétrée par l’État fasciste d’Israël contre la Syrie au cours d’un bombardement aérien sauvage qui a visé des régions en territoire syrien, causant la ruine et la dévastation, faisant de nombreuses victimes, tués et blessés, militaires et civiles innocents. L’espace aérien libanais est violé de façon permanente par les avions israéliens ennemis.
Dans ce contexte il faut condamner de la façon la plus ferme toutes ces agressions, en particulier celle qui vient d’être récemment commise.
Leur signification essentielle, telle qu’elle ressort des prétextes mis en avant, montre que cette agression a pour but de faire éclater la région, de l’entraîner dans une guerre totale en vue de la division de ses pays, de l’accaparement des richesses de ses peuples, à travers une redistribution des cartes qui garantirait à Israël, grâce à l’appui de l’impérialisme dont les intérêts dans la région sont vitaux, la liquidation de la question palestinienne et de la perspective d’une juste solution. Cette redistribution des cartes devrait permettre de contrer les intérêts de la Russie et de la Chine avec le soutien de nombreux États de la région qui collaborent avec l’impérialisme, à leur tête la réaction arabe représentée par Qatar et l’Arabie saoudite en particulier.
Avec cette nouvelle agression, Israël tente de créer des prétextes et des justifications aux attaques qu’elle planifie sur l’un de ses fronts, par procuration et pour le compte des puissances impérialistes. Il faut dire que tout le long de dizaines d’années, Israël a mené des guerres incessantes et sous des formes multiples contre le peuple palestinien et les peuples de la région.
Mais au cours de ces dernières années, elle a intensifié son agressivité pour entraîner la région et ses pays dans une guerre dévastatrice, et parmi ces pays l’Iran au prétexte du danger représenté par ses réacteurs atomiques sur sa sécurité, au prétexte aussi que ce pays tenterait de posséder la technologie nucléaire à des fins militaires.
De plus, on assiste à une escalade d’Israël dans les menaces agressives contre les autres peuples de la région, en particulier contre la Syrie et le Liban. Toutes ces menaces et ces agressions ont lieu sous prétexte que l’Iran détiendrait des armes de destruction massive, alors que tout le monde sait qu’Israël est le seul État de la région qui a en sa possession toutes les formes d’armes de destruction massive, dont l’arme nucléaire. C’est cet État que renforcent et financent les États impérialistes, à leur tête les USA.
Il ne fait pas de doute que des analystes objectifs suivent avec une grosse inquiétude les informations et les données récemment révélées par un ancien responsable de l’administration américaine précédente, le général Lawrence Wilkerson, selon lesquelles il ne peut être exclu que c’est Israël qui a utilisé les armes chimiques en Syrie au moment où ce pays est accusé de les employer, l’objectif étant de justifier l’attaque de ce pays et la réédition des scénarios expérimentés depuis des années en Irak et dans d’autres pays.
En plus de cela, une des hypothèses exposées par d’autres analystes est qu’Israël cherche, sous couvert de "l’approvisionnement du Hezbollah en armement iranien à travers la Syrie", à procéder à une frappe préventive destinée, d’un côté, à protéger les groupes terroristes armés syriens auxquels l’armée syrienne est en train de porter ces derniers temps de rudes coups et qui sont confrontés à une forte opposition du peuple syrien refusant leurs projets moyenâgeux et obscurantistes. D’un autre côté, Israël s’efforcerait d’empêcher que cet armement ne parvienne dans les mains de la résistance libanaise qui constitue selon les dirigeants sionistes un danger pour la sécurité d’Israël.
Quelle que soit la situation, cette agression criminelle appelle à adresser à Israël la mise en garde la plus ferme contre ses tentatives d’exploiter la situation explosive en Syrie pour réaliser les objectifs de l’impérialisme et du sionisme, une situation entretenue avec le soutien de parties externes, à leur tête l’impérialisme, le sionisme, la réaction arabe, dans le but aussi de faire passer les plans de liquidation de la question palestinienne.
Au moment où les regards se concentrent sur un seul des foyers d’explosion dans la région, au moment où traînent depuis des années les négociations sérieuses entre Israël et les Palestiniens, la machine de colonisation israélienne intensifie ses opérations d’accaparement et de grignotage des terres palestiniennes. Elle s’efforce d’imposer le fait accompli accepté par les organisations réactionnaires arabes mais refusé par les forces patriotiques progressistes arabes, avec comme résultat final l’anéantissement de toute possibilité d’établir un État palestinien sur les terres occupées en juin 1967 ayant Jérusalem-Est comme capitale. En outre, une série de faits indiquent que l’on tente, de faire appliquer des plans de transfert des Palestiniens en dehors de leurs mère-patrie à travers la prétendue opération "d’échange de terres". Ces démarches ont pour but de priver les Palestiniens de leur droit au retour sur les terres dont ils ont été spoliés avec l’aide des forces impérialistes et de la réaction arabe.
Face à cette brutale agression contre les peuples de la région, en particulier contre un État souverain, membre de l’ONU, une agression sans mandat de son Conseil de Sécurité, les peuples arabes et les peuples épris de paix, ainsi que toutes les forces démocratiques et progressistes dans le monde, doivent donner un coup d’arrêt aux agressions israéliennes, refuser de garder le silence devant ces crimes.
Le silence signifie l’indifférence pour les droits des peuples de la région tout entière, de la Syrie, État et peuple, d’une façon particulière, en tant que seul pays qui résiste et tient tête avec détermination aux plans impérialistes inscrits dans le cadre de l’exécution du projet du "Nouveau Moyen Orient". Ce plan signifie le morcèlement des pays de la région en micro-entités les plus faibles qui soient dans le but de l’accaparement des richesses de leurs peuples, au bénéfice du projet sioniste, lui-même partie intégrante des projets impérialistes dans la région.
Il est aussi du devoir de la classe ouvrière et des masses laborieuses dans nos pays et dans le monde de condamner avec force cette agression, de renforcer leur solidarité avec les peuples arabes en général et avec le peuple syrien en particulier, par tous les moyens possibles.
Les travailleurs algériens ne doivent pas se contenter de la condamnation de cette agression par le régime compradore de notre pays. Ils doivent exiger des sanctions contre les Etats de la Ligue des valets de l’impérialisme, notamment des plus influents d’entre eux, Qatar et l’Arabie Saoudite, en particulier, les pays du Golfe en général.
L’appui à la Syrie et la solidarité avec elle doivent s’exprimer à travers des manifestations et des formes de soutien matériel et moral concret, à travers le lien entre la condamnation de l’agression criminelle israélienne et celle des États qui la soutiennent.
Il faut enfin appeler le peuple syrien, ses forces patriotiques et progressistes, à faire preuve de plus de vigilance et de fermeté pour infliger une défaite cuisante à l’agresseur impérialiste, sioniste, réactionnaire et obscurantiste, à leurs alliés et à leurs valets.
Hamed Rabie
7 mai 2013