Syrie : Les USA, la France et leurs alliés ont organisé la reprise de Palmyre par Daech *

mardi 13 décembre 2016
par  Alger republicain

Extraits de :

http://russiepolitics.blogspot.com/...

12 décembre 2016

Palmyre est retombée entre les mains de l’Etat islamique.

Alors que pendant le week end, l’aviation russe aide efficacement l’armée syrienne à repousser l’attaque d’environ 500 terroristes de Daesh contre Palmyre, ceux-ci changent de stratégie et se replient vers les quartiers habités et les zones historiques, que l’aviation ne peut pas pilonner.

Par ailleurs, de très importants renforts, environ 5000 personnes, se regroupent sur différents fronts et reprennent simultanément l’attaque des hauteurs stratégiques, des routes d’accès et finalement de la ville elle-même. L’armée syrienne, devant l’avancée des groupes terroristes, évacue 80% de la population, les réserves d’armes et les moyens militaires stockés en vue de l’attaque de Deir ez-Zor et Rakka. Hier soir, les forces syriennes reconnaissent avoir laissé la ville aux mains de l’Etat islamique.

D’où viennent ces 5000 terroristes sortis du désert ?

Ils viennent de différents points géographiques, qui ont pour point commun d’être soi-disant dans les zones de combat de la coalition américaine.

Ils viennent de Deir ez-Zor et Rakka, où la coalition américaine a décidé depuis une semaine environ de lever le pied, avec l’effet attendu. Ils viennent également d’Irak, où l’on a vu environ 5000 combattants envoyé vers la Syrie. Rappelons que l’aviation américaine a, évidemment par erreur, bombardé l’armée irakienne qui combat justement à Mossul, faisant 90 morts et une centaine de blessés. Les terroristes ont pu être très efficacement exfiltrés. Le Plan B, réalisé en urgence suite à la libération d’Alep, a fonctionné à merveille.

Comment ont-ils pu tranquillement traverser le désert ?

Pourtant, ce plan n’ a pu fonctionné que suite à une série d’erreurs, comme le souligne la presse russe . Ainsi, se pose la question du renseignement : qui était responsable du renseignement militaire ? Parce que faire traverser le désert, où il est difficile de se cacher des satellites ou des drones, avec armes et bagages, blindés et autres véhicules et artillerie lourde, sans se faire remarquer, pose la question non plus de l’efficacité du renseignement militaire dans la zone, mais de son existence même.

Et de remarquer que le plus dangereux est quand une certaine euphorie gagne les troupes, lorsque l’on ne veut plus voir certains faits, lorsqu’on les interprète comme l’on aimerait et non comme il se doit. Il est dangereux de célébrer la victoire avant terme.

Palmyre est un symbole. Un symbole qui est tombé. Il y aura certainement encore une bataille pour la ville, il est même possible qu’elle soit reprise et à nouveau libérée, mais l’image ne sera pas rétablie, elle est tombée avec la ville. Il n’y a victoire qu’une seule fois, c’est pourquoi il est souhaitable qu’elle soit la dernière bataille.

* Le titre a été modifié par la rédaction d’Alger républicain. Le titre originel est : « Les leçons de Palmyre ».