Élections professionnelles en Grèce : succès importants pour les syndicats de classe (PAME) liés aux communistes

mardi 5 mars 2013

Grèce Luttes contre le plan d'austérité

Un nouveau pas en avant a été réalisé par les travailleurs dans le premier port du pays, au Pirée, ainsi que dans un certain nombre de fédérations importantes comme celle du bâtiment et celle de l’agro-alimentaire, le tout dans les efforts pour inverser le rapport de force en faveur des syndicats sur des positions de classe.

Les travailleurs, en apportant leur soutien aux listes soutenues par le PAME, à sa plate-forme de revendication et sa ligne, ont confirmé les liens forts forgés avec les forces sur des positions de lutte dans le rude affrontement de classe de la période précédente, sur le terrain.

Au 33e congrès du Centre de travail du Pirée, l’organisation sur une base locale des syndicats d’une des plus grandes villes du pays, les travailleurs ont accordé la première position à la liste militante « Initiative syndicale démocratique et unifiée » (DESK), partie prenante du PAME et dans laquelle les communistes travaillent, pour la troisième fois de suite. Le DESK a obtenu 43,5% des voix et 8 sièges au comité exécutif, à comparer avec les 36,3% et les 7 sièges obtenus lors du scrutin précédent.

Dans le cadre des élections du 23e Congrès de la Fédération des travailleurs du bâtiment, les forces sur des positions de classe restent à la tête de la fédération avec une large majorité. La « liste démocratique unitaire des travailleurs du bâtiment » (PEDS), soutenue par les forces sur des positions de classe, a reçu les voix de 156 délégués et 27 des 31 sièges au Bureau national.

Enfin, au 28e Congrès de la Fédération des travailleurs de l’industrie agro-alimentaire, les forces sur des positions de classe se sont encore renforcés avec 80% des voix et ont obtenu 12 des 15 sièges au Bureau national. En fait, le rassemblement de la liste « Intervention indépendante » de SYRIZA, avec PASEKE (socialiste) et DAKE (droite) a vu le jour, formant une liste « anti-PAME » qui a reçu 3 sièges, perpétuant la tactique entamée en 2004.

Ces résultats sont le fruit de l’activité inlassable des forces sur des positions de classe sur les lieux de travail, dans l’organisation de la lutte pour défendre les droits des travailleurs, contre la ligne politique anti-populaire du capital, du gouvernement et de l’UE.

Les grèves importantes des marins et du personnel technique à bord, bravant la « mobilisation civile »[NdT : loi martiale contraignant les grévistes à reprendre le travail]ordonnée par le gouvernement, qui collabore avec les armateurs, en sont emblématiques. L’affrontement sur les conventions collectives dans l’industrie agro-alimentaire en est symptomatique, ou encore celui sur les questions de santé et de sécurité dans l’industrie du bâtiment où les forces du PAME se sont affrontés aux industriels et aux grandes entreprises du bâtiment dans des grèves significatives, dans des assemblées générales et des dizaines de mobilisations.

Une fois de plus, le syndicalisme patronal et gouvernemental n’a pas été en mesure de réaliser sa mission et de changer le rapport de force dans ces fédérations syndicales par les manipulations électorales visant à piéger les travailleurs et à les soumettre sans condition aux appétits du capital.

La reconnaissance exprimée par les travailleurs pour le PAME, et sa lutte de classe conséquente, souligne que la ligne de l’affrontement avec le capital ainsi qu’avec les directions collaboratrices est une condition préalable au renforcement des forces sur des positions de classe. C’est ce qui peut rassembler les travailleurs et exprimer au mieux leurs besoins.

Pour cette raison, nous travaillons à la construction de nos luttes contre le pouvoir du capital, pour défendre et lutter pour les besoins des familles issues de la classe ouvrière et des couches populaires, car les travailleurs, eux, peuvent vivre sans patrons et sans exploitation capitaliste.

Dimanche 3 mars 2013