Le Parti communiste de Grèce, sur les résultats du référendum : des centaines de milliers d’électeurs ont soutenu les propositions du KKE

mercredi 8 juillet 2015

Le 5 juillet 2015, un référendum s’est déroulé en Grèce. La question posée était si les citoyens acceptaient ou non l’accord proposé, présenté par l’UEFMI-BCE afin que se poursuivent les mesures anti-populaires d’une valeur de 8 milliards d’euros.

La majorité gouvernementale SYRIZA-ANEL a rejeté la proposition de KKE au gouvernement de présenter au jugement du peuple Grec un avant-projet d’accord liant ensemble la question de l’abrogation de toutes les lois qui ont été passées dans les années récentes à la question du désengagement de l’UE. Au même moment, la coalition gouvernementale a expliqué que le NON au référendum est interprété par le gouvernement comme une approbation de son propre accord proposé avec l’UE-FMI-BCE, lequel inclut aussi dans 47+ 8 pages des mesures dures anti-ouvrières et anti-populaires, d’une valeur de 8 milliards d’euros.

Dans ces conditions, le KKE a appelé les ouvriers de tourner leurs dos au faux dilemme qui fut posé au référendum, en utilisant tous les moyens appropriés. Les forces du KKE en dehors des centres de vote ont remis leurs propres bulletins de vote aux électeurs qui disaient :

* NON AUX PROPOSITIONS DE L’UE-FMI-BCE

* NON AUX PROPOSITIONS DU GOUVERNEMENT

* DÉSENGAGEMENT DE L’UE, AVEC LE PEUPLE AU POUVOIR

Bien sûr, il fut compris que ce bulletin de vote serait compté comme un bulletin nul. Mais ensemble avec les bulletins blancs et les abstentions il constitue un courant politique qui conteste les choix du gouvernement SYRIZA-ANEL et aussi les organisations impérialistes, avec lesquels le gouvernement négocie pour les besoins du Capital en Grèce.

Il devrait être noté qu’ensemble avec les partis de la coalition gouvernementale (SYRIZA-ANEL), l’AUBE DORÉE fasciste a aussi pris position en faveur du NON, comme également un autre petit parti nationaliste et les groupes ultra-gauche , comme ANTARSYA.

De l’autre côté l’opposition de droite ND, le social démocrate PASOK qui a gouverné jusqu’en janvier 2015, ensemble avec POTAMI, KIDHSO (le parti de l’ancien Premier ministre G.Papandreou) d’autres forces politiques bourgeoises plus petites ont pris position en faveur du OUI qui déclaraient-ils devait être interprété comme étant un consentement au « maintien dans l’UE à tous prix ».

Les résultats finaux sont les suivants :

.

JPEG - 46 ko
Grèce : Résultats du référendum du 05 juillet 2015 (PCG : KKE)

.

Dans ses premières déclarations après la publication du résultat, D.Koutsoumpass, le Secrétaire général du CC de KKE a salué les milliers d’électeurs qui ont répondu à l’appel de KKE et qui ne se sont pas soumis au chantage du dilemme et ont déposé le bulletin proposé par KKE dans les urnes, une proposition que le gouvernement a refusé de présenter au parlement, privant le peuple du droit de le déposer d’une manière massive dans les urnes.

Il a noté qu’en relation avec la question douteuse du référendum hâtif, une section du peuple fut en mesure de dépasser le piège et la déception et elle a donné une première réponse, avec le vote nul, et aussi avec le vote blanc, tandis que certains on choisi l’abstention à ce processus.

Le Secrétaire général s’est adressé à ceux qui ont choisi de voter NON, croyant que de cette manière ils pourraient arrêter l’austérité, qu’ils peuvent de cette manière répondre aux mesures anti-populaires et au Mémorandum. Ils les a appelé à ne pas être complaisants et à ne pas consentir à l’effort du gouvernement pour transformer ce NON en un OUI aux nouveaux accords anti-populaires. Il a affirmé que le KKE leur tend sa main pour les luttes contre la détérioration de leurs vies qui commencera au lendemain du référendum.

Le KKE a lancé un appel militant semblable à ceux qui ont choisi le OUI sous la pression de leurs grands patrons, en raison de la peur au sujet de la fermeture des banques et de la peur des conséquences pour leurs salaires, leurs pensions et leurs petites économies.

Le KKE note que les négociations promises par Mr Tsipras, basées sur sa proposition, mèneront inévitablement à un nouveau mémorandum qui sera pire.

La situation souligne la nécessité du mouvement et notre peuple adoptant la proposition du KKE pour sortir de la crise d’une manière favorable au peuple et d’une manière massive et déterminée. Le KKE sera en première ligne de toutes les luttes de notre peuple dans la période suivante, en renforçant, dès demain, la ligne de lutte anti-monopoliste et anti-capitaliste, le regroupement autour du KKE.

.

(Source : site de solidnet- traduction de l’anglais par la rédaction du Lien)

6 juillet 2015

Article du Parti communiste de Grèce (KKE)