Israël, bourreau des enfants palestiniens

dimanche 1er juin 2014

Tout ce qui est palestinien constitue un ennemi pour l’État hébreu, qui ne ménage même pas les enfants, comme le montrent les statistiques rapportées hier par une association française de soutien au peuple palestinien, indiquant que plus de 1 500 enfants palestiniens ont été tués par Israël depuis l’année 2000.

Outre l’assassinat des résistants palestiniens lors de l’occupation de leurs terres, Israël n’épargne pas les enfants palestiniens. Ils sont 1 500 à avoir été tués, et plus de 6 000 autres ont été blessés depuis l’année 2000, selon des statistiques du ministère des Affaires sociales de l’Autorité palestinienne, rapportées hier par une association française de soutien au peuple palestinien, l’ONG Euro-Palestine, à l’occasion de la Journée de l’enfant en Palestine.

Un enfant Palestinien pris par les soldats israéliens - <span class="caps">DR</span>

La même source souligne que, depuis cette date, pas moins de 10 000 enfants ont été arrêtés par l’armée d’occupation israélienne, et 200 d’entre eux sont actuellement détenus. Par ailleurs, l’agence des Nations unies pour l’enfance, l’Unicef, citée par cette ONG, a rappelé qu’au cours de l’année 2013, un total de 700 enfants palestiniens âgés de 12 à 17 ans ont été arrêtés en Cisjordanie occupée, interrogés et détenus. L’ONG ajoute également qu’elle a identifié une série de pratiques relevant de traitements « cruels, inhumains et dégradants », au regard des critères de la Convention des droits de l’enfant et de la Convention internationale contre la torture.

Parmi les cas les plus récents de crimes de guerre israéliens, l’ONG a cité l’assassinat, de sang-froid, de Youssef Sami Shawamreh, âgé de 15 ans, abattu récemment par les troupes israéliennes d’occupation. Au sujet de l’enquête sur la mort de ce jeune Palestinien, en mars dernier, l’ONG israélienne d’information pour les droits de l’homme dans les territoires occupés, BTselem, a affirmé n’avoir trouvé « aucun élément de preuve » pour soutenir la version de l’armée, qui a prétendu que les forces d’occupation israéliennes avaient ouvert le feu sur des jeunes qui « sabotaient » le mur d’apartheid en Cisjordanie occupée.

Cette ONG, citée également par Euro-Palestine, indique dans son rapport que la principale responsabilité de la mort de l’enfant « reposait sur les commandants de l’armée », qui ont approuvé l’utilisation de tirs directs sur un site, où il est connu que les villageois de Deir Al-Asal Al-Tahta vont ramasser des plantes sauvages utilisées dans la cuisine, sur leurs propres terres.

Youssef Shawamreh, qui a été gravement blessé mais qui n’a pu être transporté par une ambulance que 30 minutes plus tard, a été déclaré mort à son arrivée dans un hôpital israélien, a déploré cette ONG israélienne, qui a confirmé que les Palestiniens ne se sont livrés a aucune tentative de vandalisme. « Ils ont traversé le mur par une brèche existant depuis longtemps, et les soldats n’ont pas appliqué la procédure de l’arrestation de suspects, tirant sur Shawamreh sans avertissement préalable », déplore le même rapport, qui ajoute que l’utilisation de tirs directs a démontré « un manque cynique de préoccupation pour la vie d’un adolescent palestinien ».« Deux jours plus tôt, des soldats avaient kidnappé quatre adolescents dans le même endroit, les tabassant et leur confisquant des plantes qu’ils avaient cueillies », ajoute cette ONG israélienne, qui dénonce la décision de monter une embuscade armée à un point de la barrière connue pour être traversé par des jeunes, qui « ne représentent aucun danger ».

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Merzak Tigrine

8 avril 2014