Obama aurait appelé Netanyahou à prendre des « décisions difficiles »

mercredi 12 mars 2014

La presse internationale et, pire, la presse nationale, ont peu ou pas du tout évoqué dans leurs colonnes la visite que vient d’effectuer Netanyahou à Washington. Cela est-il très surprenant ? Non, lorsque l’on songe à cette indifférence, parfois même au mépris manifesté à l’égard du peuple palestinien.

Par contre, cette presse aux ordres, manipulée ou intoxiquée et intoxicante, ne cesse de louer, de citer en exemple la « grande démocratie » que sont les USA en omettant volontairement de mentionner sa politique étrangère, les agressions généralisées, ouvertes ou déguisées, au Proche-Orient, en Amérique Latine et ailleurs.

Cet État impérialiste qui ne cesse de justifier ses interventions militaires ou de fomenter des coups d’État contre les pays qui ne se plient pas à ses exigences, cela sous le fallacieux prétexte de faire respecter les droits de l’homme, en est toujours à utiliser le mensonge démagogique pour tromper les peuples. Souvenons du gaz chimiques qu’aurait possédé l’Irak, mauvais refrain repris avec la Syrie. Mais ses soutiens, aveuglés et soumis, ne distinguent pas la poutre que le US ont dans ont dans l’œil.

Ces soutiens ont bien appris les leçons du grand frère : Laurent Fabius, ministre « socialiste » du gouvernement non moins « socialiste » de François Hollande n’est-il pas aller jusqu’à déclarer qu’il fallait punir Bachar El Assad. Aujourd’hui la mascarade se poursuit avec les événements d’Ukraine…

Ce pays impérialiste, bien qu’il observe le plus grand silence sur la base de Guantanamo qu’il occupe illégalement sur le territoire souverain de Cuba et les sévices ou encore les tortures qu’ont subi les détenus de la prison de Abou Ghaîeb et autres crimes innombrables commis à travers le monde. Cela ne semble pas tellement gêner ses amis.

Obama, ce grand défenseur de l’humanité, trouve-t-il normal le mutisme des Occidentaux sur les crimes incessants commis par Israël contre le peuple palestinien ?

Après avoir reçu le 3 mars dernier le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou à la Maison Blanche, le président américain Barack Obama l’a, dit-on, « invité » à prendre des décisions « difficiles » pour parvenir à la paix avec les Palestiniens.
Mais adressez-vous à un sourd, et Obama le sait très bien, le chef de l’État sioniste embourbé da sa politique néo-fasciste fera toujours la sourde oreille.

Les négociations israélo-palestiniennes qui avaient été interrompues depuis trois années et qui ont été reprises en juillet 2013, n’ont pas avancé d’un pouce, Israël refusant toute concession. L’on ne pouvait s’attendre à aucun progrès chez un sioniste de cette engeance, toutes ces négociations ne sont pas de véritables négociations, elles ne sont que du cinéma de bas étage, un alibi pour faire durer la situation difficile dans laquelle se trouve le peuple palestinien.

Ces pourparlers de paix, supposés aboutir en fin avril, seront encore une fois, à n’en pas douter, un échec. En effet, on imagine mal le pouvoir nationaliste hébreu renoncer à la judéité intégriste de son État, à sa colonisation des territoires palestiniens, à reconnaître un statut de Jérusalem différent de celui qu’il a imposé au mépris des lois internationales ou de tracer de nouvelle frontières. Mais la politique d’Israël a toujours été acceptée sans rechigner et même appuyée par tous les pays occidentaux.

En vérité, seul le combat des Palestiniens avec l’aide de la solidarité internationale pourront imposer la paix à Israël, à condition que celui-ci se décide enfin et au minimum à leur restituer les territoires volés et occupés.

Mais ne rêvons pas ! Israël a le soutien quasi total des pays impérialistes et de leurs alliés, même s’il leur arrive de faire parfois quelques petites concessions qui ne sont, dans les faits, que de forme.

La solidarité avec le peuple palestinien doit toujours se manifester avec plus de force.

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Malik Antar

06.03.14