Syrie : des cadavres d’étrangers, dont un Européen, trouvés à Homs

lundi 12 mars 2012

Le voile va-t-il se lever sur la réalité de la crise syrienne ?

Les autorités syriennes affirment avoir découvert plusieurs corps d’étrangers à Homs, dans le quartier de Baba Amr, dont un Européen accusé d’avoir aidé les rebelles et portant le passeport d’un journaliste espagnol.

Correspondant du quotidien El Mundo, Javier Espinosa avait quitté Baba Amr le 29 février pour le Liban, après avoir survécu au bombardement dans lequel ont été tués la journaliste américaine Marie Colvin et le photographe français Rémi Ochlik le 22 février. Il avait indiqué avoir perdu toutes ses affaires dans sa fuite, lorsque des tirs de l’armée syrienne l’avaient visé. « Plusieurs cadavres (...) ont été découverts à Baba Amr (...), qui ne sont pas ceux de Syriens », a déclaré un expert des services de sécurité au quotidien à grand tirage al-Watan.

« Le plus grand mystère » entoure le corps d’un Européen « en possession du passeport et de la carte de presse de M.Espinosa », précise l’expert, selon qui le cadavre « appartient probablement à un citoyen européen » membre de services de renseignements ou d’une société de sécurité, « qui dirigeait » des insurgés à Baba Amr. Les services de sécurité assurent que « le journaliste espagnol connaît l’identité de l’individu qui était en possession de ses papiers et les lui aurait transmis », pour une raison non précisée.

L’autre mystère est celui des armes qu’Israël aurait livré à l’opposition syrienne, notamment à l’« Armée syrienne libre (ALS) », des faits sur lesquels la « grande » presse occidentale a observé le motus total.

De même que l’affaire de l’interception par l’armée syrienne, selon l’agence iranienne, Irib, d’un « bataillon » de 120 militaires français, laquelle indique « les services spéciaux syriens ont arrêté un bataillon français de transmission composé de 120 militaires, à Zabadani ». Irib ajoute « cette nouvelle explique le changement de ton de Paris, qui fait désormais profil bas, de peur que cette affaire n’affecte la campagne de Nicolas Sarkozy. Alain Juppé aurait été chargé de négocier avec son homologue russe Sergueï Lavrov pour trouver une solution et libérer les 120 militaires français ».

D’après la même source « le président français aurait envoyé un arsenal militaire pour les opposants au régime, mais les informations collectées par les services de renseignements français confirment que la majeure partie du matériel est tombé entre les mains de l’armée syrienne ».