Solidarité pour dénoncer l’attaque par la police du siège du Parti communiste à Bogota !*

samedi 1er février 2014

En Colombie, s’opposer à la politique du gouvernement est un crime. Rechercher la paix, la justice sociale et la vraie démocratie est illégal, là où un gouvernement légal prospère par le crime organisé, la guerre contre son peuple, l’oligarchie préservée.

Logo du Parti Communiste de Colombie

Ce 20 janvier, les « forces de l’ordre » colombiennes ont commis un nouvel acte barbare contre l’opposition sociale avec l’assaut lancé contre le siège du Parti communiste colombien (PCC) et, l’enlèvement du gardien du siège, soumis à des agressions physiques et verbales.

À 1 h du matin, les policiers du commissariat 13 de la localité de Teusaquillo, dans la banlieue de Bogota, lancent un assaut contre le siège du PCC avant d’enlever le gardien, Omar Javier Bustos, sous prétexte de « port d’armes illégal ».

A 2 h, il est porté au commissariat de Teusaquillo où il subit des agressions verbales parce qu’il « est du Parti communiste », puis à l’Unité de réaction immédiate (URI) de la localité voisine de Puente Aranda, où il est violemment passé à tabac, comme l’indique le rapport médical officiel, qui a préconisé une semaine d’arrêt de travail pour le militant communiste.

Emmené dans l’après-midi au juge pénal municipal, ce dernier ordonne sa libération immédiate. Pourtant Omar Bustos est de nouveau placé en cellule dans la nuit, subissant de nouvelles agressions, verbales et physiques.

Les faits énumérés ici ont été confirmés par des ONG responsables de la défense des droits de l’Homme : la Comité permanent pour la défense des Droits de l’Homme (CPDH) et la Corporation pour la Défense des droits de l’Homme (REINICIAR).

La sénatrice de gauche Gloria Inés Ramirez a dénoncé ces actes avec la plus grande fermeté :

« La brutalité avec laquelle fut traité le camarade Omar Javier Bustos, parce qu’il était gardien du siège du Parti communiste, démontre les conceptions nettement McCarthystes, propres aux régimes fascistes, qui inspirent le comportement de la police et constituent, avec la persécution de la Marche Patriotique, une nouvelle preuve que le régime dominant en Colombie dénie les droits les plus élémentaires à l’opposition de gauche, et est bien loin de correspondre à une vraie démocratie. »

Les ONG de défense des droits de l’Homme ont dénoncé les policiers responsables de ces actes barbares : César Acosta, Andrés Hernández et David Monsalve, sans illusion sur les poursuites potentielles engagées contre eux. L’impunité règne en Colombie.

En effet, dans la seule année 2013, 26 membres de la Marche Patriotique – ce mouvement réunissant mouvements sociaux, avec à sa tête le Parti communiste, demandant la paix avec justice sociale – ont été assassinés.

On peut rappeler que la Colombie est un tombeau pour les syndicalistes. Deux syndicalistes sur trois assassinés dans le monde le sont en Colombie : 2 800 militants et cadres syndicaux ont été liquidés par les milices fascisantes de connivence avec l’État colombien cette dernière décennie.

26 janvier 2014

*Titre modifié par la rédaction d’Alger républicain

Source in : http://solidarite-internationale-pc...